Bon nombre de parents plébiscitent la crèche comme mode de garde de leurs enfants. Cependant, les places se font rares. Face à une demande considérablement plus forte que l’offre, les opportunités sont nombreuses pour ceux qui veulent en ouvrir une. Si vous avez pour projet de créer et gérer une crèche, vous êtes sur la bonne page ! Votre assistant juridique augmenté QIIRO vous explique l’essentiel à savoir sur ce thème si intéressant.
Un particulier, une entreprise, une commune, une association à but non lucratif ou encore un établissement public tel qu’un hôpital peut ouvrir une crèche.
Aucun diplôme particulier n’est nécessaire pour créer une crèche. Toute personne, quelles que soient sa formation initiale et ses expériences, peut être à l’initiative de la création de ce lieu d’accueil collectif dédié aux enfants en bas âge.
En revanche, la loi exige la détention d’un diplôme de la petite enfance pour tous les professionnels qui travaillent au sein de la structure, par ailleurs la direction devra également être dotée des qualifications requises.
Pour ouvrir une crèche, il peut s’avérer nécessaire d’avoir un profil commercial. Avoir une passion pour l’activité et aimer les enfants contribue grandement à la mise en confiance des parents. Enfin, pour diriger et fidéliser le personnel, des qualités de manager peuvent être bien utiles.
Le personnel recruté, de son côté, doit être fiable, diplômé et professionnel.
Pour ouvrir une crèche privée, il est demandé de remplir certaines conditions.
Une micro-crèche est une structure assez similaire à une crèche collective. Leur fonction est la même. Cependant, pour en ouvrir une, cette structure doit respecter quelques conditions :
L’ouverture d’une crèche est soumise à quelques conditions :
Ouvrir une crèche, tout comme une micro-crèche, ne s’improvise pas. Quelques étapes sont essentielles pour s’assurer de la viabilité de la structure.
Comme tout projet, l’élaboration du concept est la première étape indispensable. D’ailleurs, il est probable que d’autres crèches se soient déjà installées dans la même ville ou dans la même région. Pour se démarquer face à la concurrence, il est alors essentiel de bien définir la structure et ses forces.
L’entrepreneur a le choix entre la création d’une crèche indépendante ou l’adhésion à un réseau. Quel que soit le cas, pour sortir du lot, il doit vendre son projet en mettant en avant ses avantages :
Si la crèche fait le choix d’adhérer à un réseau, elle bénéficie de ses nombreux avantages dont :
Étudier les besoins des familles situées dans la zone d’implantation de la crèche est une étape nécessaire. Les informations ainsi recueillies vont permettre de définir la pertinence et la potentialité du projet. Cette étude doit porter notamment sur plusieurs points :
Elaborer un business plan pour la future crèche est une étape indispensable pour bien des raisons :
Le business plan doit notamment contenir :
Notre équipe de juristes QIIRO peut vous accompagner dans l’élaboration de votre business plan.
Le local est un élément essentiel d’une crèche. Son choix est ainsi primordial dans la réussite du projet. Quelques éléments permettent de définir le local le plus approprié pour une structure accueillant des enfants en bas âge.
L’emplacement
Le local choisi doit être bien étudié afin de répondre à plusieurs critères :
Les critères réglementaires
L’entrepreneur doit s’assurer que le local remplit les critères imposés par la loi notamment en matière de normes d’hygiène, de sécurité et de surface :
Les garanties
Le local consenti pour le projet de création de crèche doit offrir plusieurs garanties :
Les caractéristiques du local
Le local utilisé doit au moins disposer d’un certain nombre de commodités dont :
Pour mieux connaître les normes de sécurité en vigueur aussi bien en intérieur qu’en extérieur, il est possible de se renseigner auprès de la Protection Maternelle Infantile ou du service Petite Enfance de la mairie.
Pour assurer la bonne marche de la structure, il est nécessaire de constituer une équipe de professionnels de la petite enfance. Leur nombre est fonction de celui des enfants à accueillir au sein de la crèche. Il est ainsi différent selon qu’il s’agisse d’une micro-crèche ou d’une crèche. D’ailleurs, la structure est tenue au respect d’une proportion obligatoire :
Le personnel recruté pour travailler au sein de la crèche doit être pluridisciplinaire et disposer des qualifications requises :
Important : Il est primordial de respecter le processus de recrutement, et ce, de la sélection des candidats à la formalisation de l’embauche.
Le choix du statut juridique est une étape incontournable et sans doute l’une des décisions les plus importantes. Celui le plus approprié dépend notamment du modèle économique envisagé et de l’investissement de départ. Ensuite, de la forme juridique choisie vont dépendre le régime d’imposition applicable à la crèche et celui du dirigeant.
Une société
En optant pour la création d’une société, le dirigeant peut se verser une rémunération. Toutefois, il devra faire face à une fiscalité plus lourde.
Ces différentes options ont chacune leurs lots d’avantages et d’inconvénients qu’il convient de bien prendre en compte avant de faire un choix.
Une association
Il est possible d’ouvrir une crèche sous la forme d’une association. Dans ce cas, elle bénéficie d’une fiscalité plus allégée. Elle peut également demander des subventions spécifiques. Toutefois, cette option ne permet pas au dirigeant de se verser un salaire. Pour obtenir une rémunération, il doit devenir salarié. Pour la circonstance, la structure devra supporter des cotisations sociales salariales et des charges sociales patronales conséquentes.
Le choix du statut juridique approprié tout comme les formalités indispensables peuvent être complexes. Votre assistant juridique QIIRO peut vous accompagner lors de la création et vous apprendre à manier les rudiments du droit.
Les démarches pour ouvrir la crèche peuvent commencer une fois le projet bien défini. L’ouverture de la structure est conditionnée par l’obtention d’un agrément délivré par le Président du Conseil général après instruction du dossier suivi de l’avis du service de protection maternelle et infantile (PMI).
Pour obtenir l’autorisation, il est nécessaire de constituer un dossier complet et de le déposer auprès du service de PMI. Plusieurs documents sont demandés par ce service départemental dont :
Dans le cadre de l’instruction du dossier, le Président du Conseil général sollicite l’avis du maire. Il organise ensuite une visite afin d’évaluer si les locaux et leur aménagement remplissent les conditions exigées en matière d’hygiène, de confort et de sécurité. Cette démarche doit être réalisée par un professionnel provenant du service de PMI.
La décision d’octroyer ou non un agrément appartient au Président du Conseil général. Ce dernier doit la notifier dans un délai de 3 mois à compter de la réception du dossier complet. En cas d’absence de réponse au-delà de ce délai, l’autorisation d’ouverture est réputée acquise.
Une fois l’autorisation accordée, le dirigeant peut réaliser les formalités indispensables à la création de la crèche.
D’autres formalités administratives sont nécessaires pour finaliser l’ouverture d’une crèche.
Quels que soient le nombre des associés et la forme juridique choisie, la rédaction des statuts de la crèche est une étape obligatoire. Ce contrat de société a plusieurs objectifs :
Le contenu de cet acte juridique varie en fonction de la forme juridique choisie. Néanmoins, il doit au moins contenir plusieurs éléments communs dont :
L’ouverture d’une crèche est soumise obligatoirement à la constitution d’un capital social si le ou les associés ont opté pour une société. Il s’agit du fonds de départ de la structure. En principe, dans le cas d’une SARL, EURL, SAS ou SASU, aucun montant minimum n’est requis. Cependant, chacun des associés doit avoir fait un apport soit en numéraire soit en nature. L’argent ainsi récolté doit faire l’objet d’un dépôt auprès d’un établissement bancaire sur un compte professionnel. Cette formalité donne lieu à une attestation de dépôt de capital.
La constitution d’une crèche doit être obligatoirement publiée dans un journal d’annonces légales afin d’en informer les tiers. Aujourd’hui, il est possible de faire un avis de constitution sur un site internet dédié. Il doit notamment annoncer la dénomination, la forme juridique, le siège social, l’objet social, la durée de vie ainsi que les renseignements sur le gérant de la structure.
La publication d’une annonce légale est payante et coûte en moyenne 150€. Cette formalité donne droit à une attestation de parution. Ce document sera par la suite nécessaire dans le cadre de l’immatriculation de la crèche.
L’étape suivante consiste à effectuer les formalités de création auprès du Centre de Formalité des Entreprises (CFE). Il est aussi possible de déposer un dossier d’immatriculation auprès du greffe du tribunal de commerce compétent. Depuis quelques années, cette formalité peut être réalisée sur le site de cet organe du tribunal. Pour ce faire, il est nécessaire de s’y inscrire et de renseigner les informations demandées à partir d’un formulaire adapté. Il est également demandé de transmettre un certain nombre de documents dont :
Le dépôt au greffe fait l’objet de frais.
Une fois le dossier complet et les formalités accomplies, la crèche nouvellement créée obtient un extrait K-Bis et peut désormais commencer son activité.
Pour concrétiser un projet de crèche, plusieurs postes de dépenses sont à prévoir :
Outre les prêts bancaires, il est possible de bénéficier de certaines subventions accordées par des organismes publics :
Pour en obtenir, il est recommandé de se renseigner auprès d’une PMI.