Parler de fortes chaleurs en ce moment, ça peut faire sourire dans bien des régions. Mais pourtant l’INRS vient de rappeler aux entreprises qu’il faut prendre des mesures de prévention des canicules et il ne faut pas attendre le dernier moment…
Vous avez une obligation de sécurité qui vous oblige à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé-sécurité de vos salariés. Or pendant des épisodes de fortes chaleurs, la santé est mise en jeu et pas que pour les travailleurs extérieurs.
Le Code du travail ne prévoit pas de température maximale pour le travail mais au-delà de 30°C pour une activité de bureau et de 28°C pour un travail physique, l’INRS considère qu’il y a un risque.
Coup de chaleur et déshydratation sont les principaux risques encourus. La chaleur peut aussi aggraver des pathologies préexistantes, provoquer de la fatigue et une baisse de vigilance à l’origine d’accidents.
Votre action doit démarrer avec de la prévention. Et en premier lieu par la mise à jour du document unique. Vous devez identifier les postes les plus impactés et évaluer les risques. L’objectif étant de pouvoir définir les bonnes mesures préventives. L’INRS donne des exemples :
Bon à savoir : Installer une climatisation n’est en théorie pas une obligation. Mais vous êtes tenu d’éviter les élévations exagérées de température (C. trav., art. R. 4222-1).
Vous devrez ensuite mobiliser les mesures définies pendant tout épisode de forte chaleur.
Cela sera aussi le moment de modifier l'organisation de travail si besoin (modifier les horaires pour travailler aux heures moins chaudes, faire plus de rotation, augmenter les pauses…). L’INRS conseille de privilégier le travail d’équipe, de façon à ce que les salariés puissent détecter un éventuel coup de chaleur chez l’un des leurs.
Important : Vous devez informer vos salariés des mesures de prévention adoptées et du mode d’organisation des secours en cas de malaise.
Rappelons que vous avez aussi certaines obligations dont :
Si la situation est trop dangereuse, il ne faut pas hésiter à stopper l’activité. Des possibilités s’offrent alors à vous comme le dispositif d’activité partielle ou de récupération des heures perdues (ou le recours au chômage intempéries dans le BTP).
Le ministère du Travail propose différentes ressources notamment un guide de prévention des fortes chaleurs.