On entend de plus en plus parler d’entreprises qui reviennent en arrière sur le télétravail. Pourtant, le recours au télétravail n’a jamais été aussi haut avec un salarié sur 4 concerné. Voici quelques chiffres intéressants avec une étude DARES.
Vous ne serez pas étonné si on vous dit que le télétravail a explosé après la crise sanitaire. Mais il est intéressant de voir la réalité des chiffres.
L’étude de la DARES porte ainsi sur toute l’année 2023. Il en ressort que 26 % des salariés télétravaillent au moins 1 jour par semaine en France. Soit plus d’un salarié sur 4 concerné par le télétravail ! Cela représente 6,1 millions de salariés.
A noter : Le télétravail intensif (3 jours ou plus par semaine) concerne, en 2023, 5 % des salariés (1 % seulement avant Covid). La DARES souligne que le télétravail est progressivement remplacé par des formes de télétravail régulières modérées (un ou deux jours par semaine) ou occasionnelles.
Le télétravail est ainsi en hausse de 17 points si on regarde l’avant-covid (l’année 2019). La hausse concerne surtout les cadres (11 points sur 17). Logique puisque ce sont principalement eux qui bénéficient de télétravail aujourd’hui : 61 % des télétravailleurs sont ainsi des cadres. Il y a des métiers où une très large majorité de salariés télétravaillent. Par exemple 8 à 9 salariés sur 10 parmi les ingénieurs de l’informatique, les professionnels de la communication et de l’information, les cadres de la banque ou encore les technico-commerciaux.
Au niveau des sexes, on est pas loin de l’égalité : 51 % sont des femmes. La part des femmes a augmenté de 8 points entre 2019 et 2023.
La proportion de salariés qui télétravaillent sans compensation financière pour les frais passe de 86 % en 2021 à 61 % en 2023.
L’étude nous apprend également que le télétravail, ça plaît toujours. Les personnes bénéficiant de télétravail au moins occasionnellement sont 44 % à en vouloir davantage.
En moyenne, les salariés pratiquant le télétravail souhaitent continuer, et ce, à un rythme au moins aussi fréquent pour une large majorité d’entre eux.
Une majorité préférant effectuer 2 jours ou moins par semaine.
Parmi les non-télétravailleurs, 69 % déclarent vouloir télétravailler.
Bref, le télétravail semble encore avoir de beaux jours devant lui si on s’en tient aux souhaits des salariés.