Le contrat de partenariat se définit comme un accord établi entre deux ou plusieurs parties ayant convenu de mettre leurs efforts en commun afin d’atteindre un même objectif.
Le contrat de partenariat, appelé également convention de partenariat, désigne un accord par lequel deux ou plusieurs parties s’associent pour mettre leurs forces et leurs ressources en commun afin d’accomplir un objectif également commun. Il est l’aboutissement de négociations et de pré accords. Il contient ainsi des éléments importants ayant fait l’objet de concertation entre les parties signataires. En tant que tel, il fait force de loi à leur égard.
La convention matérialise la volonté des parties de construire une relation commerciale pendant une durée déterminée ou non. Celle-ci peut concerner des situations variées : promotion, publicité, prestations de services, partage de ressources, échange et bien d’autres encore.
Le législateur n’a pas apporté de définition du contrat de partenariat. Un tel accord n’est en effet pas doté d’un encadrement juridique spécifique. Ceci dit, les auteurs échangent et considèrent qu’il s’agit d’un contrat protéiforme. Il est possible de l’assimiler à d’autres types de contrat en fonction des clauses insérées par les contractants.
Le contrat de partenariat est un contrat innommé. Même si ce type de convention est très répandu, il ne fait l’objet d’aucune loi spécifique. Il est plutôt né de la pratique des affaires notamment lorsque deux ou plusieurs parties souhaitent se rapprocher dans le but de servir leurs intérêts respectifs.
Le contrat de partenariat se distingue par sa grande souplesse. Les contractants peuvent être :
S’agissant d’un contrat de partenariat commercial, les parties au contrat sont des prestataires individuels ou des entreprises.
Le partenariat fonctionne sur un modèle de management horizontal et participatif. Les partenaires ainsi constitués n’ont pas de lien hiérarchique. De ce fait, chacun d’entre eux maintient son autonomie et son indépendance tant sur le plan financier que juridique.
Le contrat de partenariat est caractérisé par l’équilibre entre les partenaires. Chacun d’entre eux en tire un bénéfice. De ce fait, la convention doit prévoir une rémunération qui peut prendre différentes formes :
Le contrat de partenariat diffère des autres contrats sur plusieurs points :
La loi n’oblige pas les parties à mettre un contrat de partenariat par écrit. Toutefois, rédiger un accord reste recommandé, et ce pour plusieurs raisons :
D’une manière générale, le recours à un contrat de partenariat intervient pour :
Cependant, les objectifs d’un tel accord peuvent être différents d’un contrat à un autre :
Les parties au contrat sont libres de définir les conditions de leur partenariat. Les collaborations peuvent être aussi diverses que variées. Cependant, les partenaires doivent tout de même introduire une notion de durée.
Le contrat de partenariat peut prévoir une durée précise. A l’issue de celle-ci, le contrat prend fin de manière automatique sans qu’il y ait besoin de respecter un délai de préavis.
Une durée indéterminée
Les partenaires peuvent souhaiter établir un partenariat sur une plus longue durée. Dans ce cas, ils ont la possibilité de prévoir une durée indéterminée. Le contrat doit alors préciser des conditions de rupture. Il doit notamment prévoir un préavis si l’une des parties souhaite mettre fin à ses engagements.
Le contrat de partenariat fait naître plusieurs obligations à l’encontre des parties devenues partenaires. D’une manière générale, elles sont tenues au respect des engagements qu’elles ont pris. En voici quelques-uns :
Le partenaire qui manque à son obligation engage sa responsabilité. De ce fait, il risque une condamnation au paiement de dommages et intérêts.
Toutefois, si chacune des parties au contrat doit s’en tenir à ses obligations, en aucun cas, elle ne perd son autonomie.
Plusieurs contrats de partenariat sont nés de la pratique :
La phase de négociation est une étape importante dans la mesure où elle détermine la base même de l’accord entre les partenaires. De ce fait, il est essentiel de prendre plusieurs éléments en considération :
Un contrat de partenariat doit être rédigé de manière claire, précise et détaillée pour éviter les quiproquos. Si l’écrit peut varier d’un partenariat à l’autre, il doit tout de même contenir à minima certains éléments et clauses spécifiques.
Compte tenu de la diversité des situations et des entreprises, il existe autant de contenus que de contrats de partenariat. Outre la date, le lieu, le nombre d’exemplaires, les signatures et les annexes, certains éléments doivent y figurer pour qu’ils soient valables.
Les parties au contrat
La convention de partenariat doit mentionner clairement l’identité des parties contractantes. Pour chacune d’elles, il est nécessaire d’indiquer certaines informations :
L’objet du contrat
Pour être valable, le contrat doit avoir un objet. Il s’agit du contenu même de l’engagement. Autrement dit, les parties doivent décrire concrètement et précisément les prestations contractuelles et leurs obligations respectives (ne pas faire, faire, donner). Par ailleurs, l’objet du contrat doit être licite, possible, déterminable et déterminé.
Les modalités d’exécution
Le contrat fixe les modalités d’exécution des prestations. D’ailleurs, le prestataire se doit de déployer ses efforts afin d’atteindre l’objectif qui lui a été assigné. Un calendrier d’échéances peut être mis en place pour servir de repère et mesurer l’atteinte des résultats escomptés.
La durée du contrat
Les parties sont libres de fixer la durée de la convention de partenariat. Celle-ci peut être limitée ou pas. Souvent, le partenariat s’étend sur une longue période. Il peut également faire l’objet d’un renouvellement. Il est cependant à noter que du choix de la durée vont dépendre les modalités de rupture du contrat.
Le prix de la prestation
Si le partenariat prévoit une rémunération, celle-ci doit être indiquée dans le contrat. Dans ce cas, d’autres éléments sont nécessaires notamment :
Les modalités de rupture du contrat
Si la durée du contrat est limitée, celui-ci prend fin à l’arrivée du terme convenu. Cependant, il arrive des cas où une rupture anticipée est nécessaire. La convention doit alors prévoir les modalités de sa rupture et de sa résiliation. Concrètement, les partenaires doivent définir plusieurs points dont :
La gestion des éventuels litiges
Les parties au contrat doivent préciser le règlement des éventuels litiges. Pour ce faire, ils peuvent prévoir le droit applicable, le tribunal compétent et les procédures à suivre. Ils sont également libres d’insérer la possibilité d’un recours à une conciliation ou à un arbitrage avant toute action en justice.
D’une manière logique, plus l’accord est détaillé et précis, moins il entraîne des conflits. QIIRO vous propose plusieurs modèles de convention tels qu’un contrat de partenariat commercial grande distribution produits alimentaires à télécharger dès maintenant et à personnaliser en fonction des attentes des deux parties. Au besoin, votre assistant juridique augmenté peut également vous servir de guide pour rédiger un document sur-mesure répondant aux exigences de votre activité.
Outre les informations indispensables, des clauses supplémentaires peuvent s’ajouter au contrat de partenariat. Cependant, celles-ci doivent faire l’objet d’une acceptation unanime de toutes les parties signataires.
La clause de non-concurrence
Une clause de non-concurrence interdit le partenaire d’exercer une activité qui risque de faire concurrence à l’autre partie au contrat. Elle lui défend également de conclure un contrat similaire avec les concurrents. Toutefois, pour être valable, cette clause doit indiquer clairement une activité précise. Elle doit aussi comporter une limite dans le temps.
La clause de renégociation
Appelée également clause de sauvegarde ou clause de « hardship », la clause de renégociation est généralement incluse dans les conventions de partenariat dont la durée est plus longue. Elle consiste à permettre aux partenaires d’anticiper les changements imprévisibles lors de la signature du contrat. Ces changements peuvent être économiques, financiers, commerciaux ou techniques. Quelles que soient les circonstances, ils rendent l’exécution du contrat difficile ou onéreuse. Cette clause a donc pour objectif d’obliger les parties à procéder à une renégociation des termes du contrat.
La clause de confidentialité
Appelée aussi clause de secret, la clause de confidentialité interdit les parties au contrat de divulguer des informations de nature confidentielle. Leur divulgation pourrait causer préjudice à l’une ou à l’autre des partenaires.
La clause d’indexation
Lors d’un contrat de partenariat à titre onéreux, une clause d’indexation peut s’avérer utile. Celle-ci prévoit la variation d’un élément du contrat, notamment le prix de la prestation, en fonction de l’évolution d’un indice préalablement déterminé par les parties. Son but est de se protéger contre une éventuelle hausse ou baisse qui risque de changer l’environnement du contrat. Le choix de l’indice doit toutefois obéir à certaines règles. Il doit notamment être en lien avec l’objet de la convention. Il est également préférable d’utiliser un indice affiché par un organisme officiel.
La clause de transfert de propriété
La convention de partenariat peut inclure cette clause lors d’un travail commun. Celle-ci peut concerner par exemple les contacts pris, les fichiers de prospection à disposition du prestataire ou encore les clients acquis. Cette clause doit toutefois préciser l’issue du transfert de propriété à l’arrivée du terme du contrat. Elle définit ainsi la permission ou la prohibition d’une utilisation ultérieure.
La clause de résiliation anticipée
Les parties au contrat peuvent convenir d’un commun accord des motifs qui peuvent entraîner une résiliation anticipée. Grâce à cette clause, dès lors que les partenaires ne sont plus satisfaits, il leur est possible de mettre fin à la relation contractuelle sans être obligé de porter l’affaire devant un juge.
Un contrat de partenariat doit contenir tous les éléments essentiels de manière à ce que les droits et les obligations de chacune des parties soient clairs et précis. Avant sa rédaction, les parties en cause doivent définir précisément leurs besoins respectifs et les contours de la mission.
Pour ne rien omettre, il est nécessaire de connaître toutes les modalités de rédaction de ce type de convention. Celle-ci doit notamment être personnalisée. Elle doit être adaptée à la relation commerciale envisagée.
Rédiger un tel contrat peut être fastidieux. Se faire accompagner par un professionnel reste conseillé pour identifier clairement les exigences des parties contractantes. Cette étape est indispensable pour ensuite les matérialiser réellement dans la convention. En cas de litige, cette dernière va servir de cadre aux parties contractantes.
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Les modalités de rupture d’une convention de partenariat dépendent de sa durée.
Si le contrat de partenariat prévoit une durée précise, une fois arrivé à échéance, il prend fin tout naturellement. Souvent, l’accord entre les deux parties se termine une fois que leurs prestations respectives ont été réalisées.
Les partenaires ont cependant la possibilité de rompre le contrat à tout moment dès lors qu’ils se sont convenus des caractéristiques d’une rupture. S’ils ont inséré une clause prévoyant une reconduction automatique, le contrat qui les lie peut être reconduit d’un commun accord pour une nouvelle période.
Si le contrat est à durée indéterminée, il est possible de le rompre unilatéralement, et ce, à tout moment. Cependant, il doit préciser les conditions de rupture. Il doit notamment prévoir un certain formalisme et un délai à respecter. En effet, pour mettre fin au contrat de manière anticipée, la partie à l’initiative de la rupture doit respecter un préavis. En principe, celui-ci varie en fonction de la durée de la relation commerciale entre les deux partenaires. Il est généralement défini par les accords et les usages professionnels.
Le contrat peut également prévoir des cas de rupture automatique en l’occurrence le cas de force majeure. Toutefois, si la rupture est brutale, c’est-à-dire violente, soudaine et imprévisible, la partie lésée est en droit de réclamer une indemnisation en guise de réparation pour le préjudice qu’il a subi.
Quel que soit le cas qui entraîne la rupture unilatérale du contrat de partenariat, la décision doit être écrite.