Une étude de la DARES met en avant 3 causes pour expliquer les principaux RPS liés au télétravail.
L'idée de cette nouvelle étude, c’est de ne pas regarder les avantages du télétravail pour les salariés (autonomie, réduction des temps de trajet…) mais au contraire les risques associés et les potentielles répercussions sur la santé mentale et physique.
Il s’agit de combler un manque lié au fait que les études sur le télétravail portent trop souvent sur des données recueillies avant, pendant ou juste après les confinements liés au Covid-19.
Il ressort de cette étude que le télétravail expose à de nouveaux risques psychosociaux dont les principales causes sont :
Concernant la distanciation, l’étude pointe la diminution des interactions sociales, que ce soit entre les salariés ou avec la hiérarchie.
Ce qui peut créer des difficultés :
Bon à savoir : l’étude pointe aussi le fait que le travail hybride ne règle pas tout car il complexifie le quotidien au sein d’un collectif de travail.
L’étude souligne aussi que le télétravail peut affecter la dynamique collective et la représentation du personnel. Syndicats et représentants du personnel peuvent être confrontés à des difficultés pour maintenir un lien. Néanmoins, une autre étude de la DARES a apporté des données rassurantes sur la communication du CSE avec les télétravailleurs (voir notre article Télétravail : les salariés ont-ils davantage de mal à communiquer avec le CSE ?).
Les résultats sur l’intensité du travail sont plus nuancés puisque la pression n’augmente pas systématiquement et les tensions concernent davantage la gestion de la déconnexion.
Il est en effet possible de mieux se concentrer en télétravail et d'être moins interrompu.
Les points de vigilance sont le risque de surcharge mentale et d’épuisement professionnel en raison de :
L'étude souligne que ce point est spécifique à certains contextes et concerne plus particulièrement les mères. Le télétravail met en lumière le partage inégal du travail domestique entre les deux membres du couple.
Il y a un risque de réassignation des femmes au foyer.
Pour conclure, l’étude souligne qu’aux risques psychosociaux, s’ajoutent des risques physiques, propres au télétravail (TMS, tendance à la sédentarité, possibilité accrue de recourir à des substances addictives…).
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DARES, Les risques psychosociaux associés au développement du télétravail, mars 2025, n° 1