Le 1er mai 2025 tombe un jeudi. Ce jour est normalement non travaillé mais il y a des exceptions. Attention tout le monde ne peut pas travailler le 1er mai comme le rappelle l’actualité concernant les boulangeries. Que les salariés travaillent ou non ce jour-là, voici quelques règles importantes à connaître.
Le 1er mai c'est le seul jour férié qui n’est pas travaillé selon le Code du travail (art. L. 3133-4). C’est la fête du travail. On parle de jour “chomé” s’agissant d’un jour férié non travaillé.
L'employeur ne peut pas demander aux salariés de venir travailler ce jour-là (même s’ils semblent d’accord). Ni leur demander de rattraper ce jour.
Même si le 1er mai est un jour qui n’est pas travaillé, les salariés doivent être rémunérés normalement.
Beaucoup de salariés prennent leurs congés en mai et la période de congés prise peut comprendre le 1er mai 2025. Attention le 1er mai (non travaillé) englobé dans une période de congés payés ne doit pas être décompté des congés payés.
Il est possible de fixer la journée de solidarité n’importe quel jour férié sauf le 1er mai. Car la journée de solidarité est non rémunérée alors que le 1er mai est obligatoirement payé.
C’est un accord d’entreprise ou à défaut de branche qui fixe les modalités d’accomplissement de la journée de solidarité. Ce n’est qu’en l’absence d’un tel accord que l’employeur peut décider tout seul de la façon d’accomplir la journée de solidarité. Il doit au préalable vous consulter en tant que CSE.
Les salariés peuvent être amenés à travailler le 1er mai uniquement lorsqu’ils font partie d’un service ou un établissement qui ne peut interrompre le travail en raison de son activité. Il n’y a pas de liste définie, on se réfère généralement aux établissements autorisés à donner le repos hebdomadaire par roulement dont la liste figure à l’article R.3132-5 du Code du travail (hôtels, cafés, restaurants, entreprises de transport, hôpitaux, etc).
Attention, en cas de litige, l’employeur doit pouvoir prouver que son activité ne pouvait pas être interrompue le 1er mai sous peine d’amende pour non-respect des règles entourant le 1er mai (C. trav., art. R.3135-3).
Cette année le débat a été posé concernant les boulangeries. Plusieurs d’entre elles se sont vues infliger des amendes par l'inspection du travail pour avoir ouvert le 1er mai. Une application stricte du Code du travail conduisant à permettre aux boulangers de travailler mais pas à leurs salariés. Idem pour les fleuristes. Du côté du ministère du travail, on s’est dit favorable, dans les médias, à une évolution de la loi. A suivre !
Un salarié qui travaille le 1er mai doit percevoir en plus de son salaire une indemnité égale à ce salaire. Autrement dit, sa rémunération est doublée. Cela vaut pour tous les salariés peu importe leur ancienneté ou qualification professionnelle.
Bon à savoir : Cette majoration ne joue pas pour les salariés dont le contrat de travail est suspendu (par exemple en cas d’arrêt maladie).
Il n’est pas possible de se mettre d’accord pour supprimer cette rémunération doublée car on est dans le domaine dit de l”ordre public” (la disposition s’impose sans aucune exception).
Il n’est pas possible de remplacer la majoration de salaire par un temps de repos.
Par contre si votre convention collective ou un autre accord prévoit un repos pour le travail le 1er mai, il faut l’ajouter à la rémunération doublée.
Vous devez retrouver dans vos bulletins de paie une ligne spécifique à la rémunération du 1er mai travaillé. Elle indique le montant de l’indemnité due en plus de la rémunération habituelle.
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