Lorsqu'une clause de non-concurrence n’est pas valide, un salarié qui l’a respecté avant l’annulation ne peut pas être contraint de rembourser l’employeur. Illustration avec une affaire récente.
Pour qu’une clause de non-concurrence puisse s’appliquer, il faut impérativement qu’elle remplisse certaines conditions définies par les juges au fur et à mesure des litiges à savoir :
Si l’une de ces conditions manquent, la clause de non-concurrence est en principe nulle mais seul le salarié peut demander la nullité. L’employeur qui ne souhaite pas verser la contrepartie financière prévue à la fin du contrat ne peut pas se prévaloir de la nullité de la clause. Peut-il néanmoins exiger un remboursement des sommes versées si cette clause vient à être annulée ? Tout dépend comme l’illustre une affaire récente…
Dans cette affaire, la clause de non-concurrence n'était pas indispensable à la protection des intérêts légitimes de l'entreprise et a donc été annulée.
L’employeur demande alors à obtenir la restitution des sommes versées au titre de la clause de non-concurrence puisqu’elle était nulle.
Les juges rappellent dans cette affaire que lorsqu'une clause de non-concurrence est annulée, le salarié qui a respecté une clause de non-concurrence illicite peut prétendre au paiement d'une indemnité en réparation du fait que l'employeur lui a imposé une clause nulle portant atteinte à sa liberté d'exercer une activité professionnelle.
Il en résulte que l'employeur n'est pas fondé à solliciter la restitution des sommes versées au titre de la contrepartie financière de l'obligation qui a été respectée.
Par contre, si le salarié a violé la clause de non-concurrence avant qu’elle ne soit annulée en justice, l’employeur peut bien demander le remboursement pour toute la période de violation.
Le salarié n’est donc pas pénalisé s’il a respecté son obligation de non-concurrence mais peut en revanche être condamné à un remboursement s’il ne l'a pas fait.
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