Faute grave : pas justifiée si le salarié est réembauché

Article rédigé par Anne-Lise Castell
Publié le 17 mars 2025

La faute grave implique que le maintien du salarié soit impossible. Par conséquent, s’il est réengagé, il peut remettre en cause la qualification de faute grave.

Notion de faute grave et impossibilité de rester dans l’entreprise pendant le préavis

Une faute peut être qualifiée de grave lorsqu’elle est d’une importance telle qu’elle rend impossible le maintien du salarié dans l’entreprise pendant la durée du préavis.

Une interruption immédiate du contrat de travail doit s’avérer nécessaire.

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La faute grave se différencie :

  • de la faute simple (aussi appelée faute légère) qui elle n’empêche pas le maintien du salarié au sein de l’entreprise le temps du préavis ;
  • de la faute lourde qui implique en plus une intention de nuire à l’employeur ou à l’entreprise par ses agissements.
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Un départ immédiat nécessaire, sans réembauche

La Cour de cassation a déjà jugé que la faute grave implique d’agir dans un délai restreint. Elle ne peut pas se justifier :

  •  si l’employeur a tardé à lancer la procédure ;
  • ou a laissé le salarié travailler pendant le préavis puisque celle-ci implique justement que cela ne soit pas possible (Cass. soc., 9 octobre 2024, n° 22-19.389). Voir notre article à ce sujet.

Dans la même lignée, une faute grave peut difficilement se justifier si dans la foulée l’entreprise réembauche le salarié.

La Cour de cassation vient de nous donner un exemple s’agissant d’un salarié qui avait été licencié pour faute grave en raison de son refus opiniâtre d'exécuter la prestation prévue au contrat de travail, sans motif légitime, et d’un geste véhément envers un supérieur hiérarchique.

Ici, l’entreprise avait signé avec le salarié un protocole transactionnel par lequel elle s'était engagée à le réembaucher sous l'unique condition qu'il soit déclaré apte sans réserve par le médecin du travail.

La Cour de cassation en déduit que l’entreprise ne considérait pas impossible le maintien de l'intéressé dans l'entreprise,

Une décision intéressante à connaître pour les salariés car si la faute n’est pas grave, le salarié peut réclamer en justice une indemnité de licenciement et une indemnité compensatrice de préavis.

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Références
  • Cour de cassation, chambre sociale, 12 mars 2025, pourvoi n° 23-12.663
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