Lorsque le licenciement d’un salarié est nul, celui-ci peut demander à être réintégré.
S’il demande cette réintégration, celle-ci ne peut pas être refusée par l’employeur sauf impossibilité. Mais quels cas de figure vise-t-on exactement ?
Il existe de nombreuses situation où un licenciement peut être annulé : discrimination, harcèlement, violation du statut protecteur des élus…
Lorsqu’un licenciement est nul, le salarié a droit à des indemnités de rupture plus importantes puisqu’il bénéficie notamment d’une indemnité spécifique déterminée par le juge, au moins égale à 6 mois de salaire. Il n’y a pas de plafond, peu importe l’effectif de l’entreprise ou l’ancienneté du salarié.
Mais le salarié peut aussi choisir d'être réintégré dans l'entreprise au lieu de cette indemnisation. S’il demande cette réintégration, celle-ci ne peut pas être refusée par l’employeur sauf impossibilité. Sachant que cette impossibilité est appréciée strictement par les juges qui exigent une impossibilité matérielle.
Dans la plupart des affaires, la Cour de cassation ne reconnaît pas que la réintégration est impossible. Elle vient de nous en donner un exemple récent à propos d’une salariée dont la demande de réintégration avait été rejetée car il existait des risques de souffrance au travail, et un risque de passage à l'acte pouvant aller jusqu'au suicide, selon certificat médical. Pour les juges, cela ne caractérise pas une impossibilité de réintégration.
Par le passé, la réintégration impossible a aussi été écartée :
A l'inverse, l’impossibilité a bien été reconnue :
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