Offre de reclassement en cas de licenciement économique : la volonté présumée du salarié ne rentre pas en compte

Article Rédigé par anne-lise Castell
Publié le 28 janvier 2025

Un salarié sur le point d’être licencié pour motif économique doit se voir proposer d’autres postes disponibles. Même s’il a déclaré avant toute offre de reclassement ne pas être intéressé par certains postes.

L’obligation de reclassement porte sur les postes de même catégorie mais aussi ceux inférieurs

Lorsqu’un licenciement économique est envisagé, l’employeur doit d’abord essayer de reclasser le salarié concerné.

La recherche porte sur un poste relevant de la même catégorie professionnelle (ou équivalent) avec une rémunération équivalente. Avec l’accord du salarié, un poste de catégorie inférieur lui est aussi proposé.

Elle se fait dans le groupe dont l’entreprise relève, parmi les entreprises dont l'activité, l'organisation ou le lieu d'exploitation permettant d'effectuer la permutation de tout ou partie du personnel.

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Une offre de reclassement se fait toujours par écrit et doit comporter :

  • l'intitulé du poste et son descriptif ;
  • le nom de l'employeur ;
  • la nature du contrat de travail ;
  • la localisation du poste ;
  • le niveau de rémunération ;
  • la classification du poste.
  • les critères de départage si plusieurs salariés sont concernés (voir notre article à ce sujet).
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La volontée présumée du salarié ne compte pas

Ce n’est que si le salarié donne son accord exprès que l’employeur est dispensé de lui proposer des postes de catégorie inférieure.

Seulement il y a deux choses importantes à savoir :

  • la volonté d’un salarié, exprimée par avance, en dehors de toute proposition concrète ne compte pas ;
  • la volonté présumée de refuser une offre non plus.

Dans une affaire récente, un salarié avait indiqué par écrit qu'il acceptait de recevoir des offres de reclassement à l'étranger dans certains pays limitativement désignés par lui et avait restreint ses choix en demandant que l'emploi proposé ne puisse entraîner un changement de métier ou d'emploi, entraîner une baisse de salaire, entraîner une hausse du temps de travail, être d'une catégorie inférieure, être à temps partiel.

Il a ensuite refusé un poste basé en France, qui n'entraînait aucune baisse de rémunération ni de catégorie professionnelle.

L’employeur ne lui a pas proposé les autres postes disponibles ne correspondant pas aux aptitudes, compétences et souhaits.

A tort ! Il avait limité ses recherches de reclassement et ses offres en fonction des restrictions du salarié exprimées par avance sur des postes situés à l'étranger et de sa volonté présumée de refuser des postes disponibles de catégorie inférieure en France.

L’obligation de reclassement n’a pas été respectée…

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A lire également : Reclassement d’un salarié en cas de licenciement économique : quel rôle pour le CSE ?

Des questions sur le licenciement économique ? L’équipe Qiiro est à votre disposition.

Références
  • Cour de cassation, chambre sociale, 22 janvier 2025, pourvoi n° 23-15.809
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