Une directive européenne va imposer de communiquer aux salariés davantage d’informations sur la rémunération. Un rôle clé est attribué aux représentants du personnel concernant ces informations.
La directive européenne prévoit que les travailleurs ont le droit de demander et de recevoir par écrit, des informations sur :
A noter : les employeurs informent tous les travailleurs, une fois par an, de leur droit à recevoir ces informations.
Cela se fait par l’intermédiaire de leurs représentants, autrement dit du CSE ou des syndicats. Si les informations reçues sont inexactes ou incomplètes, vous pouvez demander pour un salarié :
Notez que la directive prévoit que les travailleurs ne sont pas empêchés de divulguer leur rémunération aux fins de l’application du principe de l’égalité des rémunérations.
Cette directive prévoit aussi que l’employeur doit mettre à disposition des travailleurs, d’une manière facilement accessible, les critères qui sont utilisés pour déterminer la rémunération, les niveaux de rémunération et la progression de la rémunération des travailleurs. Elle crée aussi un droit pour tout candidat de recevoir de l’employeur potentiel des informations sur la rémunération initiale ou la fourchette de rémunération initiale.
Les Etats membres vont devoir faire évoluer leur réglementation et fournir davantage d’informations sur les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes. En France, cela passe par l'index égalité professionnelle qui devrait donc être renforcé.
La directive va obliger les employeurs à procéder à une évaluation conjointe des rémunérations avec vous lorsque :
Il s’agira de regarder les raisons de ces différences de niveaux de rémunération et de déterminer les mesures pour mettre fin aux inégalités. L’employeur devra y remédier dans un délai raisonnable en étroite coopération avec les représentants du personnel.
Bon à savoir : l’évaluation conjointe des rémunérations est tenue à la disposition des travailleurs et des représentants du personnel ainsi que de l’inspection du travail sur demande.
Important : il est prévu que tout travailleur ayant subi un dommage du fait d’une violation des droits ou obligations relatifs au principe de l’égalité des rémunérations ait le droit à une réparation intégrale.
Notez qu’il reste un peu de temps avant que tout cela n’entre en vigueur, la directive ayant laissé un délai jusqu’au 7 juin 2026 aux Etats membres.
Des questions sur cette directive ? L’équipe Qiiro est à votre disposition.