Quelles perspectives professionnelles existent après avoir été élu du personnel ? Une étude du Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET) présente 3 dispositifs existants tout en soulignant leurs avantages et faiblesses.
Le Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET) a choisi de faire une étude qui s'intéresse aux représentants du personnel avec des fonctions syndicales couvrant une majorité de leur temps de travail, et qui désirent un repositionnement professionnel au terme de leurs mandats syndicaux.
Cette étude zoome sur 3 dispositifs destinés à favoriser la reconnaissance des compétences développées au cours du mandat, tout en soulignant leurs imperfections.
Il existe des référentiels qui permettent d’associer à telle fonction de représentation, telles ou telles compétences. Notamment ceux proposés par l’AFPA.
Bon à savoir : le parcours proposé par l’AFPA permet de faire certifier des compétences acquises dans l'exercice d'un mandat de représentant du personnel ou d'un mandat syndical.
Cela concerne aujourd’hui 6 domaines de compétences (on parle de certificats de compétences professionnelles (CCP)) :
Vous pouvez être candidat à une des ces certifications (en passant une épreuve écrite et devant un jury), à condition d’avoir exercé un mandat de représentant du personnel ou un mandat syndical au cours des 5 années précédant la session d'examen,
Ces référentiels constituent un point d’appui pour les représentants du personnel qui souhaitent se repositionner professionnellement.
Toutefois, l’étude souligne une difficulté majeure : les directions d’entreprises sont assez réticentes à les reconnaître. L’employeur n’est pas tenu de proposer un changement de poste à un représentant du personnel pour prendre en compte le certificat qu’il a acquis.
Certaines entreprises font le choix d’établir un référentiel de compétences propre établi de manière paritaire. L’idée étant d’établir des fiches mandats définissant les compétences mobilisées par les élus et de les associer à un tableau de compétence de l’entreprise.
Mais encore faut-il réussir à négocier là-dessus et à se mettre d’accord, par exemple, au sujet du niveau de mandat exercé.
L’étude souligne que ce dispositif à l’avantage d’identifier précisément les acquis syndicaux mais cela à comme revers de se concentrer essentiellement sur les attendus des mandats et de l’entreprise.
La 3e voie étudiée est celle de la certification universitaire, qui est mise en avant pour les élus qui souhaiteraient opérer une transition professionnelle vers un nouveau secteur d’activité. Le système d’équivalence nationale permettant de voir ses compétences garanties en dehors de l’entreprise.
La validation des acquis de l’expérience (VAE) est notamment utilisée.
La difficulté majeure, c’est que cela demande un vrai investissement en temps et la rescolarisation peut être difficile à gérer.
Vous pouvez consulter l’étude en ligne sur le site du CEET.
L’équipe Qiiro est également disponible si vous souhaitez des informations plus précises sur le sujet de la valorisation des compétences.