Venant du verbe anglais “Hold” (signifiant “détenir”), la Holding est LA boss de la détention de parts ou d’actions dans d’autres sociétés 👑.
Créer une holding peut être un choix intéressant qui présente de nombreux avantages pratiques, juridiques ⚖️ , financiers et fiscaux 💸.
En effet, dans le cadre d’un montage juridique, la création d’une holding permet d’exploiter plusieurs leviers, à la fois juridiques et financiers.
Envie d’en savoir plus ? Ne bougez pas ! QiiRO vous éclaire sur les avantages de la création d’une holding.
Une holding, également appelée “société mère”, est une société qui détient des parts ou actions d’une autre société, appelée “société fille” ou “filiale”. Autrement dit, la holding est associée ou actionnaire d’une société et peut détenir tout ou partie de cette société.
Lorsque tous les actionnaires d’une holding sont membres d’une famille, on parle de “holding familiale” 👪.
La holding a pour objectif principal 🎯 de détenir des titres de participations dans d’autres sociétés. On distingue deux catégories de holding :
Le choix entre ces deux types de holding dépend bien sûr des objectifs des associés ou actionnaires au moment de la création de la holding.
La création d’une holding présente divers avantages, notamment financiers, juridiques, et fiscaux.
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles il peut être opportun de créer une holding. Souvent, il est intéressant de créer une holding :
Créer une holding peut se faire de deux manières : par le rachat d’une entreprise (on parle aussi de “reprise”) qui existe déjà, ou par la création d’une ou plusieurs entreprises.
Dans le cas où la création de la holding revient simplement à créer une société personne morale, plusieurs formalités sont à accomplir : rédaction des statuts, nomination du ou des dirigeant(s), dépôt des fonds dans un compte bloqué, publication d’un avis dans un journal d’annonces légales, dépôt du dossier au greffe pour immatriculer la société…
Entrepreneur, vous devez rédiger vos statuts ? Pas de panique ! 😎 Votre juriste augmenté QiiRO vous propose des modèles de statuts à jour et certifiés par des professionnels du droit : statuts de SAS, SARL, SASU, SCI…
Vous souhaitez en connaître plus sur les démarches juridiques et administratives à accomplir pour créer votre société holding ? Consultez notre fiche pratique sur la création d’une entreprise .
La holding de reprise est une technique utilisée pour racheter une société cible 🎯. En effet, lorsque des investisseurs souhaitent racheter une société cible, la holding est un outil pratique et facile à utiliser pour racheter une entreprise.
Comment faire ?
1️⃣ D’abord, il suffit de créer une société. La forme juridique de la société importe peu (ex : SAS, SARL, etc.). Ce qui importe, c’est le régime d’imposition de la société. Il faut nécessairement constituer une société qui sera soumise au régime de l’impôt sur les sociétés (IS). En effet, pour que la technique fonctionne, la Holding et la société cible doivent obligatoirement être soumises au régime de l’impôt sur les sociétés.
2️⃣La société nouvellement créée, la holding, va alors s’endetter pour acheter les parts ou actions de la société cible. Bien sûr, pour que la holding puisse faire cet emprunt bancaire, il va tout de même falloir démontrer la rentabilité de la société cible. Cette dernière doit présenter des bilans favorables et un reversement de dividendes.
Ce montage juridique permet de réaliser un effet de levier à différents niveaux :
➡️ Juridique : Pour avoir le contrôle de la holding, l’investisseur doit être associé majoritaire. Il doit donc détenir au moins 51% du capital social. Cela permet à l’investisseur d’avoir une majorité de vote en assemblée générale et donc davantage de pouvoir dans la société (par exemple, sur la décision de nommer un dirigeant social) mais aussi en terme financier (distribution de dividendes). Si la holding est associée majoritaire de la société cible, les mêmes avantages se poursuivent, et ainsi de suite lorsque la société cible est associée majoritaire d’une autre société ;
➡️ Financier : À chaque investissement dans une nouvelle société cible, la holding peut à nouveau s’endetter. La capacité d’endettement en est ainsi démultipliée ;
➡️ Fiscal :
1️⃣ Premier avantage fiscal, c’est la déduction des intérêts d’emprunts par la holding. En effet, pour la holding, les intérêts d’emprunts représentent de la charge déductible alors que si l’investisseur s’était endetté à titre personnel, il n’aurait pas pu déduire les intérêts d’emprunt.
2️⃣ Deuxième avantage fiscal, c’est l’intégration fiscale ou le régime mère fille que nous vous détaillerons plus bas. La holding peut par exemple opter pour le régime d’intégration afin d’utiliser les dividendes reçus de sa filiale et les imputer sur les intérêts d’emprunts sur le bénéfice de la société reprise.
La forme juridique importe peu pour créer une holding. En effet, il est possible de créer une holding sous toutes les formes juridiques telles qu’une SARL, SA, SCI, etc. (voir notre fiche pratique sur la Holding SCI).
Cependant, il est préférable que, quelle que soit la forme juridique choisie, la société soit assujettie à l’impôt sur les sociétés (IS). Certaines sociétés sont obligatoirement soumises à l’IS, c’est notamment le cas pour :
Pour d’autres sociétés, l’imposition à l’IS est facultative :
⚠️ Bien sûr, selon le projet envisagé, il sera nécessaire de choisir entre une société civile (ex : Société civile de portefeuille, SCI) ou une société commerciale (ex : SA, SASU, SAS, EURL, SARL).
En dehors du capital social minimum exigé pour les sociétés anonymes (SA) et pour les sociétés en commandite par actions (SCA) fixé à 37.000 euros, la loi ne fixe aucun seuil au capital social pour les autres formes sociétaires qui peuvent être choisies pour la holding ! Un euro symbolique suffit 🔝.
Alors, pour quelle forme opter ?
La société par actions simplifiée (SAS) est un choix intéressant pour créer une holding. En effet, la SAS présente une liberté statutaire qui permet à ses actionnaires d’adapter les statuts de la société en fonction de leurs besoins et des besoins de la société.
De plus, si vous vous lancez solo, la SAS connaît également la forme unipersonnelle qu’est la SASU. Un associé unique peut donc créer une SASU et l’entrée de nouveaux associés par la suite reste possible et facile, car il ne sera pas nécessaire de changer la forme juridique de la société. Également, la loi n’impose pas de capital social minimum dans SASU ou SAS (simplement un euros symbolique).
La création d’une holding au sein d’un groupe de sociétés permet sous certaines conditions de bénéficier d’avantages fiscaux. Il s’agit de la fiscalité appliquée aux groupes de société à travers le régime mère-fille et le régime de l’intégration fiscale.
Le régime mère fille est une option fiscale pour les groupes de sociétés permettant de faire remonter les dividendes issus des filiales tout en limitant les impacts fiscaux car la société mère va bénéficier d’une exonération d’impôt sur les sociétés.
Pour que le régime mère-fille soit applicable, il faut remplir 6 conditions :
Grâce à cette option fiscale, la société mère va pouvoir bénéficier d’une exonération sur tous les produits reçus par ses filiales : dividendes, distribution de réserve, boni de liquidation, etc. Les dividendes vont ainsi être exonérés d’IS ! 🔝
Cependant, la société mère doit réintégrer fiscalement 5% du montant des dividendes reçus par ses filiales pour frais et charges.
L’administration fiscale considère en effet que la société mère qui gère la participation dans ses filiales va avoir des frais de gestion (ex : conseil d’administration, assemblées, etc.). Avant, la société mère avait la possibilité de déduire ces frais au réel ou bien en forfait. Désormais, il n’y a que le forfait.
Ainsi, toutes les charges liées à la gestion des sociétés filles ne peuvent pas être déduites car les produits des sociétés filles ne sont pas taxables.
Grâce à ce régime, les dividendes sont donc exonérés à 95 %, ce qui est très avantageux 🤑.
👉 Vous souhaitez bénéficier du régime de cette option fiscale ? Dans ce cas, notez que vous devez inscrire sur la liasse fiscale, imprimé 2058A la réduction de 100 % et la réintégration de 5 %.
Exemple : la gestion de la filiale coûte 5% des dividendes. La holding reçoit 10 000 € de dividendes. Avec le forfait 5%, cela lui coûte 500 € de gestion. Elle ne peut pas les déduire de son résultat fiscal. Après avoir extrait les dividendes perçus, la société va donc réintégrer 5% de quote part des frais de gestion, soit 500 €.
Par conséquent, sur 10 000 € de dividendes perçus, la société mère n’est taxée que sur 5% de ces dividendes, donc 500 €. Si l’on applique le taux normal de l’IS à 25% (pour les exercices ouverts du 1er janvier au 31 décembre 2022), le montant de l’impôt sera de 125 €.
➡️ En optant pour le régime fiscal mère-fille, la société holding peut ainsi être exonérée d’IS sur les produits perçus par ses filles à 95% 💸.
Le régime de l’intégration fiscale permet à la société mère ou holding d’être seule redevable de l’impôt sur les sociétés (IS) sur l’ensemble du groupe de sociétés.
Pour que le régime d’intégration fiscale s’applique, il est nécessaire de remplir plusieurs conditions :
✍ BON À SAVOIR : Il n’y a aucune condition concernant les activités de la société mère et des sociétés filles.
➡️ Dès lors que les conditions sont remplies, il est possible, sur option de la société mère, de créer un groupe d’intégration fiscale. Cette option est valable 5 ans par tacite reconduction.
Chaque société du groupe va pouvoir établir et déclarer normalement son résultat fiscal mais ne pas payer d’IS. C’est en effet la société mère qui va déterminer le résultat d’ensemble et qui sera seule redevable de l’IS dû sur l’ensemble des résultats du groupe.
Bien sûr, l’avantage le plus évident du régime de l’intégration fiscale, c’est de pouvoir compenser les déficits réalisés par une société fille avec les bénéfices des autres sociétés du groupe. Cela permet ainsi de réaliser une réduction d’impôt.
D’autres avantages existent, notamment concernant la taxation des plus-values sur les cessions de titres de participations (parts sociales ou actions) de société intragroupe. En effet, créer une société ou en acheter une par le biais de la holding peut changer la vie d’un dirigeant ! 🤩
Et oui ! Au jour de la cession, la holding sera imposée à hauteur de seulement 4% de la plus-value de cession de la société si elle respecte les conditions suivantes :
BON À SAVOIR 💡 : Les titres qui représentent une fraction du capital supérieure à 10 % sont présumés être des participations d’après l’article R.123-184 du Code de commerce.
⚠️ Cette imposition ne s’applique pas aux cessions de sociétés à prépondérance immobilière (SCI, etc.).
Pour faire simple, que vous envisagiez la reprise ou la création de société(s), la holding est votre meilleure alliée si vous avez besoin de contrôler les différentes sociétés réunies dans une même entité sans forcément posséder 100% de leur capital, et que vous souhaitez éviter une double imposition à l’impôt sur les sociétés ❌.
Ce petit bijou 💎 démultipliera vos capacités d’emprunt, tout en permettant d’exonérer les dividendes perçus par la/les filiale(s). De plus, il vous permettra de mettre en commun les fonctions support indispensables à tout fonctionnement d’entreprise (comptabilité, RH, informatique…) pour permettre aux filiales de mieux se concentrer sur les objectifs de leur cœur d’activité ❤️ ! La Holding, on l’aime (et on ne la quitte pas) ! 💍
Vous souhaitez en connaître davantage sur les sociétés holdings et tous les avantages dont vous pouvez bénéficier ? N’hésitez pas à consulter notre fiche pratique sur la Société holding : définition, fonctionnement et intérêts.
Maintenant, vous savez tout de la création de holding ! 🧠
Mais, juste au cas où il resterait des zones d’ombre, QiiRO propose un service juridique qui vous permet un accès à notre équipe de juristes pour répondre à vos questions et vous aider dans vos démarches !
Pour plus d’informations, vous pouvez nous contacter par mail 📧, chat 💬 ou téléphone 📱!