Ce document est un modèle d'avertissement par l'employeur
Vous êtes employeur et vous souhaitez mettre en garde votre salarié concernant son comportement et cherchez à connaître la procédure à suivre ?
Ou bien vous êtes salarié, avez fait l’objet d’un avertissement et souhaitez savoir ce que cela implique ?
Ne cherchez plus, vous êtes sur la bonne page ! Votre assistant juridique augmenté QIIRO vous explique tout afin que vous deveniez un expert sur le sujet.
L’avertissement au travail est une sanction disciplinaire mineure qui peut être prononcée à l’encontre d’un salarié, elle se matérialise le plus souvent par une lettre envoyée en recommandé ou remise en main propre.
Cette sanction est qualifiée de “mineure” car elle n’a pas d’impact immédiat sur la situation du salarié.
Par ailleurs, le prononcé de cette sanction implique, dans certains cas, le respect d’une procédure, dite disciplinaire.
Il s’agit d’une mesure qui peut être contestée devant le Conseil de prud’hommes si elle est injustifiée, disproportionnée ou prononcée illégalement.
On vous explique tout !
La sanction disciplinaire est une mesure prise par l’employeur et qui fait suite à un agissement du salarié considéré comme étant répréhensible. La mesure peut affecter immédiatement ou non la présence du salarié dans l’entreprise, sa fonction, sa carrière ou encore sa rémunération.
Le salarié faisant l’objet d’une sanction disciplinaire doit avoir commis une faute allant à l’encontre des dispositions du Code du travail, de son contrat de travail, du règlement intérieur ou encore de la charte informatique de son entreprise.
L’avertissement est la plus légère des sanctions disciplinaires, elle a pour objectif d’inciter le salarié à modifier son comportement.
Il s’agit d’une sanction de nature préventive.
L’avertissement est une sanction qui n’affecte pas la situation du salarié de manière immédiate et qui peut être adressée à un salarié qu’il soit lié par contrat de travail à durée indéterminée ou déterminée, qu’il soit lié par un contrat d’apprentissage ou encore une convention de stage. Concernant les salariés intérimaires, seule l’entreprise de travail temporaire dispose d’un pouvoir disciplinaire, l’entreprise utilisatrice n’étant ainsi pas compétente pour adresser des avertissements.
Si vous souhaitez obtenir davantage de renseignements sur les différentes sanctions disciplinaires et la manière de les contester, n’hésitez pas à consulter la fiche QIIRO qui traite du sujet.
✍ BON À SAVOIR
Il est impossible pour l’employeur de sanctionner un même salarié plus d’une fois pour une même faute.
Par exemple, un salarié ayant reçu un avertissement pour une négligence commise dans le cadre de ses fonctions ne pourra pas être mis à pied par la suite pour la même négligence. Ainsi un avertissement ne peut porter que sur une faute qui n’a pas encore fait l’objet d’une sanction. En revanche, si le salarié commet une nouvelle négligence après avoir reçu un avertissement, cette nouvelle négligence pourra être sanctionnée.
L’avertissement étant une sanction légère, il intervient en général à la suite d’un manquement léger du salarié, ayant peu d’incidence sur le fonctionnement de l’entreprise.
Il n’existe pas de liste exhaustive de fautes pouvant conduire l’employeur à prononcer un avertissement à l’encontre d’un salarié.
Toutefois, à titre d’exemple il est possible de citer :
Tout d’abord et comme évoqué précédemment, l’avertissement est la sanction disciplinaire la plus légère qui existe. Par conséquent elle vient sanctionner des agissements de faible gravité.
Toutefois, il est tout de même nécessaire que la sanction soit proportionnée à la faute commise. Ainsi, un avertissement intervenant suite à un retard exceptionnel justifié par des raisons personnelles pourrait s’avérer être abusif.
Par ailleurs, comme dans toutes procédures disciplinaires, l’avertissement peut uniquement être adressé au salarié dans les 2 mois suivant le moment où l’employeur a pris connaissance du comportement fautif. A défaut, la sanction pourrait être annulée pour vice de procédure.
L’avertissement est ensuite envoyé par lettre recommandée avec accusé de réception. Il peut également être remis en main propre contre signature. En effet, il est impératif que l’avertissement soit matérialisé à l’écrit, à défaut il ne s’agira que d’une simple observation orale, ce qui n’a pas le caractère d’une sanction disciplinaire.
✍ BON À SAVOIR
Les juges de la Cour de cassation ont affirmé qu’un avertissement pouvait être adressé au salarié par mail.
Dans cette lettre, l’employeur fait part au salarié de la cause précise de l’avertissement, c’est-à-dire des manquements qui lui sont reprochés, tout en l’invitant à modifier son comportement.
L’employeur se doit d’informer le salarié de la mesure prononcée à son encontre.
Par conséquent, la lettre notifiant l’avertissement doit mentionner :
✍ BON À SAVOIR
Si la procédure disciplinaire n’a pas à être appliquée dans le cadre de l’avertissement, elle doit toutefois l’être en ce qui concerne les autres sanctions disciplinaires.
Attention : l’avertissement ne nécessite pas de respect de la procédure disciplinaire sauf si l’employeur souhaite inscrire l’avertissement au dossier du salarié. Dans ce cas, l’employeur doit convoquer le salarié à un entretien préalable par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en main propre contre décharge.
Un entretien doit ensuite avoir lieu, à l’occasion duquel l’employeur va exposer les motifs de la sanction et le salarié s’expliquer sur ses agissements, à la suite de quoi l’employeur pourra alors notifier la sanction au salarié (par lettre recommandée avec accusé de réception, remise en main propre contre décharge ou mail) plus de deux jours et moins d'un mois après la date de leur entretien.
Eu égard à son caractère préventif, l’avertissement ne produit pas de conséquences directes à court terme.
Partant, elle n’a aucune incidence directe sur :
Toutefois, l’avertissement, bien qu’il soit une sanction peu contraignante, figure au dossier disciplinaire. Par conséquent, si l’employeur décide de prononcer par la suite une sanction plus sévère à l’encontre du salarié, il pourra s’appuyer sur l’avertissement afin de justifier sa nouvelle mesure disciplinaire.
En conclusion, si les avertissements n’ont pas d’effet immédiat ou grave sur le salarié qui en fait l’objet, ils peuvent toutefois servir de preuve à l’employeur lorsque ce dernier prononce un licenciement pour faute grave par exemple.
✍ BON À SAVOIR
Les fautes inscrites au dossier disciplinaire d’un salarié ne peuvent être invoquées à l’appui d’une sanction plus grave que dans un délai de 3 ans.
Comme nous vous l’avons exposé précédemment, l’avertissement doit comporter un certain nombre de mentions afin que le salarié soit informé au mieux de sa situation.
Si vous cherchez un modèle d’avertissement à adresser à votre salarié, vous êtes au bon endroit.
Comme mentionné précédemment, l’avertissement n’a pas à faire l’objet de la procédure disciplinaire classique. Partant, il n’est pas nécessaire de procéder à un entretien préalable. Toutefois, il est conseillé à l’employeur d’y avoir recours afin de pouvoir communiquer avec le salarié et espérer une évolution positive de la situation.
Par ailleurs, l’employeur est tenu à un devoir de discrétion professionnelle. Ainsi, il ne doit pas dévoiler aux autres salariés de son entreprise les raisons pour lesquelles il a prononcé un avertissement à l’encontre de leur collègue.
Le salarié recevant un avertissement de la part de son employeur se doit d’adapter son comportement afin de ne pas réitérer les agissements fautifs qu’il a commis.
Cela lui permettra de regagner la confiance de son employeur et de pouvoir poursuivre son activité de façon plus ou moins pérenne au sein de l’entreprise.
Dans le cas contraire, l’employeur sera fondé à lui adresser un nouvel avertissement, ou bien même une sanction disciplinaire plus conséquente.
Une autre possibilité s’offre au salarié : contester l’avertissement.
Si vous avez reçu un avertissement et que vous considérez que ce dernier est infondé, vous pouvez le contester.
Il est conseillé, dans un premier temps, d’envoyer un courrier avec accusé de réception (ou de procéder à une remise en main propre contre décharge) de contestation à votre employeur afin de demander une annulation amiable de l’avertissement. Il vous est également possible de solliciter votre employeur afin qu’il vous accorde un entretien oral pour discuter de manière cordiale de la contestation en question.
Si l'issue de la discussion vous est favorable, vous pouvez espérer que votre employeur revienne sur sa décision.
A défaut, vous pouvez engager une action en contestation de l’avertissement.
L’action en contestation s’effectue auprès du Conseil de prud’hommes. L’assistance d’un avocat n’est pas obligatoire mais vivement conseillée.
Au soutien de vos prétentions vous pouvez invoquer :
Attention la contestation n’est pas sans conséquences. Si les conseillers prud’homaux statuent dans le sens de votre employeur, vous risquez d'être condamné à lui verser des dommages-intérêts et à procéder au remboursement des frais de justice qu’il a engagé à l’occasion du litige qui l’opposait à vous.
Par ailleurs, il est évident qu’une action en contestation devant le Conseil de prud’hommes risque de dégrader vos relations avec votre employeur et, par conséquent, vos conditions de travail.
Si vous êtes à la recherche d’un modèle de lettre de contestation d’un avertissement n’hésitez pas à consulter celui que vous propose votre assistant juridique augmenté QIIRO.
Contrairement aux idées reçues, il n’est pas nécessaire de prononcer 3 avertissements avant de pouvoir licencier un salarié.
En effet, il vous est tout à fait possible d’engager une procédure de licenciement sans avoir à prononcer ces sanctions au préalable.
Comme l’ont confirmé les juges de la Cour de cassation, un fait isolé peut justifier un licenciement sans qu’il soit nécessaire d’adresser au salarié un avertissement.
Toutefois, comme déjà mentionné, l’avertissement peut avoir une fonction probatoire afin de justifier une mesure ultérieure plus sévère.
Il peut parfois s'avérer complexe de déterminer quelle sanction est la plus appropriée au comportement de votre salarié. Alors pour vous aider voici quelques pistes :
Félicitations, vous savez désormais tout sur l’avertissement au travail !
Si vous avez d’autres questions ou besoin d’un accompagnement juridique dans le cadre d’un litige avec votre employeur ou votre salarié n’hésitez pas à nous contacter, notre équipe de juriste est à votre disposition par chat, mail ou par téléphone.