Un salarié ayant subi des agissements de harcèlement sexuel peut faire une réclamation auprès du Défenseur des droits. Ce dernier peut alors examiner la situation, y compris l’enquête interne menée par l’employeur. Illustration avec une décision rendue cet été.
Il est possible de s’appuyer sur le Défenseur des droits quand on est victime de harcèlement, de discrimination ou encore quand on est lanceur d’alerte.
S’agissant d’un cas de harcèlement, le Défenseur des droits peut mener sa propre enquête mais aussi demander à l’employeur des explications.
Il peut aussi intervenir en cas de procès et présenter des observations écrites ou orales devant un conseil de prud’hommes ou une cour d’appel.
Voici les faits :
Suite à la demande de la salariée, le Défenseur des droits a mené une instruction auprès de l’employeur et lui a demandé les comptes rendus d’audition des témoins. Et il n’est pas du même avis que l’employeur, considérant que les témoins ont confirmé les multiples propos à caractère sexiste et sexuel du salarié mis en cause. En outre, certains témoins n’ont pas été auditionnés. L’enquête a eu une durée excessive et les salariés responsables n’ont pas été sanctionnés.
Le Défenseur des droits en déduit que l’employeur n’a pas respecté son obligation de sécurité. Il rappelle aussi que la salariée n’a pas à rapporter une preuve directe juste un faisceau d’indices.
Au final, il a été recommandé à l’employeur de se rapprocher de la salariée afin de procéder à juste réparation de son préjudice et de modifier ses pratiques d’enquête dans un délai de 3 mois.
Des questions liées au harcèlement ? L’équipe Qiiro est à votre disposition.